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Cancer de la prostate après 70 ans : insuffisance de traitement.

Une étude scandinave* a montré que les  patients ayant plus de 70 ans porteurs de cancer de prostate à haut risque sans métastases  bénéficient trop rarement de traitements curatifs radicaux, ce qui est d’autant plus paradoxal que le traitement chez eux est efficace en terme de survie, et que, sans traitement, 1/3 d’entre eux va mourir de son cancer dans les 10 ans. Une des explications proposées serait la sous-estimation de l’espérance de vie de ces patients. Il faudrait en effet prendre en compte l’âge physiologique plus que celui de l’état civil.

Les auteurs ont repris le registre national suédois des cancers de la prostate, qui recense les causes de décès. Les critères de cancer de la prostate à haut risque ont été la présence de l’un des 3 éléments de gravité suivants : score de Gleason > 8,  antigène spécifique de la prostate (PSA) >20ng/ml, ou stade T3 (envahissement de la capsule). Les hommes de 65 à 80 ans ayant consulté entre 2001 et 2012 ont été retenus, et chacun d’eux a été apparié avec 5 autres hommes du même âge sans cancer de prostate, en tenant compte de leurs pathologies associées. Les patients de stade T3 ont été traités par radiothérapie (RT), les stades T2 par RT ou prostatectomie radicale (PR).

L’étude a donc porté sur 19 190 hommes de 65 à 80 ans porteurs de cancer de prostate à haut risque sans métastases  et sur 95 948 témoins. Il a été montré que, plus les malades sont âgés, plus on leur refuse le traitement curatif. Ainsi, chez les hommes de 70 à 75 ans sans pathologies associées, alors même que la survie à 10 ans est estimée à 52 %, seuls 10 % bénéficieront de RT ou PR contre 52 % de ceux de < 65 ans avec 3 pathologies associées, qui ont une espérance de vie de 46 % à 10 ans. De même, la survie à 10 ans du groupe témoin sans cancer de prostate ni pathologie associée des hommes de 70 à 74 ans est similaire à celle des patients ayant un cancer de la prostate à haut risque de < 65 ans mais porteurs de 3 pathologies associées ; or les porteurs de cancer de prostate sans pathologie associée après 70 ans sont moins traités (44 vs 72 %) que les plus « jeunes » avec 3 pathologies associées. Toutefois, ces différences se sont réduites ces 10 dernières années et la proportion de septuagénaires traités de leur cancer de prostate à haut risque sans métastases  est ainsi passée de 15 % en 2002 à 38 % en 2012.

Ces différences manifestes dans la prise en charge des malades porteurs de cancer de la prostate à haut risque, mais non métastasés, témoignent de la nécessité de revoir nos méthodes de prise de

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