Des démarches administratives devront donc être effectuées pour faire valoir vos droits et adapter votre situation personnelle, professionnelle et médicale.

AFFECTION DE LONGUE DURÉE

Le cancer de la prostate est classé dans les Affections de Longue Durée (ALD), maladies nécessitant un suivi et des soins couteux qui ouvrent droit à une prise en charge à 100% sur la base du tarif de remboursement de la Sécurité Sociale. C’est votre médecin traitant (et non l’urologue ou l’oncologue) qui établi le formulaire ALD et le transmet au médecin conseil de l’Assurance Maladie.

Dans le cadre d’une ALD, les dépenses liées à la maladie sont prise en charge à 100%, sauf le forfait hospitalier journalier et la part des soins dont le coût dépasse le tarif de sécurité sociale. Ceux-ci peuvent alors être pris en charge par votre mutuelle en fonction de votre contrat.

ARRÊT ET REPRISE DU TRAVAIL

Pendant les traitements un arrêt de travail de quelques semaines ou mois est fréquent. Cet arrêt de travail, prescrit par le médecin qui prend en charge votre traitement, est à envoyer au plus vite à votre employeur et à l’Assurance Maladie. Il peut donner lieu au versement d’indemnités journalières (IJ) variables en fonction de votre statut professionnel (salarié, fonctionnaire, profession libérale, demandeur d’emploi,…). Dans le cadre d’un cancer, la durée maximale de versement des IJ est de 3 ans. Une carence de trois jours est retenue sur le premier arrêt de travail.

A l’issu de trois ans d’Arrêt de travail, deux circonstances se présentent :

  • Avant 60 ans, si la reprise de travail n’est pas possible, le médecin conseil de l’Assurance Maladie prononce la mise en invalidité (handicap d’au moins 2/3).
  • Après 60 ans, il ya mise à la retraite anticipée pour inaptitude au travail.

Le travail peut être repris à temps partiel dans le cadre d’un « mi temps thérapeutique ». Celui-ci s’organise en collaboration avec le médecin traitant, l’employeur et le médecin du travail qui délivre l’avis d’aptitude.

Pendant la période de mi temps thérapeutique, l’employeur verse un salaire en rapport avec le temps de travail effectué. L’autre partie est versée, en totalité ou partie, par votre caisse d’assurance maladie sous forme d’indemnités journalières.

L’avis d ‘une Assistante Sociale peut être utile ; elle vous recommandera de rester en contact avec votre employeur et votre médecin du travail en demandant éventuellement une visite de pré reprise afin d’étudier les modalités possibles de mi temps thérapeutique.

 

Docteur Denis Bretheau