DÉFINITION

L’Assistance Médicale à la Procréation comprend l’ensemble des techniques qui font appel à une manipulation des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) en vue d’une fécondation.

La procréation se fait de façon « naturelle » après un rapport sexuel qui va mettre en relation des spermatozoïdes avec un ovocyte dans les trompes de l’appareil génital féminin. Les spermatozoïdes ont préalablement traversé la glaire cervicale au niveau du col utérin et cheminé dans l’utérus. Pratiquée par des partenaires suffisamment fertiles, au moment le plus opportun du cycle sexuel de la femme, l’insémination « naturelle » va mener à une conception dans environ 85% des cas. On estime, en effet, dans les conditions optimales, les chances de conception à 20-25% par cycle, soit une chance sur quatre.

Ainsi environ 15% des couples sont considérés comme infertiles. Jusqu’à une période récente, la femme était le plus souvent tenue pour responsable de la stérilité selon l’adage suivant : « c’est elle qui est stérile puisqu’elle n’est pas enceinte ». Les exemples historiques de cet adage sont nombreux. En fait les origines de la stérilité se répartissent par tiers : un tiers, la femme, un tiers, l’homme et un tiers d’origine mixte.

Le traitement de l’infertilité est celui de la cause lorsqu’elle est retrouvée. Malheureusement, bien des causes à l’heure actuelle restent incurables. C’est pourquoi ont été mises au point des techniques permettant de réaliser une fécondation « artificielle » in vivo (dans l’appareil génital féminin) ou in vitro (en laboratoire). Ces techniques sont proposées après prise en charge du couple infertile par une équipe médicale spécialisée. On parle donc d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP).