La circoncision réduirait les risques d’infection par le VIH

L'efficacité de la circoncision dans la prévention des épidémie par le VIH a déjà été démontrée par le multiples études épidémiologiques, notamment dans des pays à forte prévalence du virus.

Une étude internationale (Israël, Pays-Bas, France) s'est intéressée à l'impact de la circoncision sur la diffusion de l'infection par VIH dans les populations hétérosexuelles  de pays où la prévalence du virus est faible. Elle a pu comparer des cas de VIH diagnostiqués chez les hétérosexuels vivant en Israël, où la quasi-totalité des hommes sont circoncis, avec des données pour les Pays-Bas et la France, où 10% des hommes le sont.

Cette comparaison est d'autant plus pertinente que  l'accès au dépistage et au traitement du VIH, le nombre moyen de partenaires sexuels et la fréquence d'utilisation du préservatif sont similaires dans ces trois pays.

Les résultats confirment l'intérêt de l'ablation du prépuce (posthectomie) dans la lutte contre le sida. Les taux annuels de nouveaux diagnostics de VIH chez l'homme sont de 0,26 à 0,70 pour 100 000 en Israël, contre 1,91 à 2,28 aux Pays-Bas et 2,69 à 3,47 pour la France. Chez la femme, des différences sont également constatées. L'incidence du VIH est donc 6 à 8 fois plus faible en Israël.

Cette étude confirme, comme d'autres, le bien fondé de certaines recommandations préconisant une circoncision à l'âge adulte. Néanmoins ce type de recommandations se heurte non seulement à la culture des pays mais également au risque de développer un faux sentiment de sécurité et de négliger l'utilisation du préservatif. C'est pourquoi elle est difficile à officialiser, concluent les auteurs de cette étude.

Docteur Denis Bretheau