A l’heure actuelle, l’innocuité de l’onanisme est largement reconnue. Sur le plan épidémiologique, l’enquête 2007 sur la sexualité des Français rapportait une pratique largement répandue : 90% des hommes et 60% des femmes l’ont exercé, à des fréquences variables. C’est de loin l’activité la plus pratiquée devant la fellation (41% des enquêtés) et le cunnilingus (57%).

On lui reconnaît même des bénéfices inattendus : Selon une étude australienne réalisée entre 1994 et 1999 et comparant l’activité sexuelle d’environ un millier d’hommes atteints de cancer de la prostate par rapport à 1200 hommes en bonne santé, l’éjaculation aurait un effet protecteur. La masturbation permettrait de réduire d’environ un tiers le risque d’apparition du cancer !

Sur le plan sexologique, si l’association masturbation et surdité n’est plus faite, on voit apparaître une nouvelle association : sexe numérique, pornographie et masturbation. Le risque est celui d’une éjaculation rapide favorisant, avec la partenaire, le développement d’une éjaculation précoce. Néanmoins, cet effet n’est pas complètement prouvé puisque certains arrivent avec succès à traiter leur éjaculation précoce par une masturbation lente et tranquille.

« A la rubrique des effets indésirables, l’onanisme peut cependant entrainer des complications dans la vie de couple, la femme ne comprenant pas que son partenaire s’y adonne, alors que c’est tout bonnement une manière de réguler le différentiel de rythme d’activités sexuelles entre l’homme et la femme. » disent, avec justesse, bon nombre de sexologues.

Docteur Denis Bretheau

Mast (1)masturbation féminine