Uriner est un acte volontaire, qui se fait lorsqu’on l’a décidé. Quand l’urine est émise sans le vouloir, on parle alors de fuite d’urine (faire pipi dans sa culotte par exemple).

Les urologues, spécialistes des fuites d’urine chez les femmes, parlent d’incontinence urinaire lorsque les fuites sont gênantes.

Ce problème est extrêmement fréquent et peut survenir à tous les âges de la vie. Les fuites urinaires sont néanmoins plus fréquentes chez les femmes qui prennent de l’âge, lorsqu’elles ont eu un accouchement, lorsqu’elles prennent du poids ou fument beaucoup.

COMMENT FONCTIONNE LA CONTINENCE URINAIRE ?

LE MAINTIEN DES URINES DANS LA VESSIE FAIT APPEL À DES MÉCANISMES ANTIFUITES.

Le sphincter : le tuyau qui relie la vessie à l’extérieur (l’urètre) est entouré par un muscle qui répond à la volonté qui s’appelle le sphincter. C’est le muscle que l’on contracte lorsqu’on se retient d’uriner et dont on commande le relâchement lorsqu’on décide de faire pipi. Il agit comme un « robinet », qui peut donc se « gripper ».

Le plancher pelvien : l’urètre et le sphincter sont soutenus par les muscles situés autour et qui constituent le plancher pelvien (plancher du bas-ventre au niveau du périnée). Si ce plancher est tonique, il contribue au bon fonctionnement du sphincter et améliore la retenue des urines. À l’inverse s’il est trop mou ou affaibli notamment lors d’un effort, il perd de son efficacité et les urines peuvent s’échapper. C’est le cas notamment lorsqu’il existe une descente d’organes.

Le muscle vésical : la vessie est un muscle qui est muni de capteurs de pression (barorécepteurs). Lorsque la vessie se remplie, la pression monte dans le réservoir et les capteurs sont ainsi avertis ; ils transmettent l’information au cerveau via le système nerveux : c’est le besoin d’uriner. Ayant eu cette information, on peut alors décider du moment où on ira vider sa vessie en agissant sur le sphincter.

Si les capteurs sont trop sensibles ou irrités, ils peuvent transmettre des informations au cerveau en l’absence d’un remplissage important de la vessie. Celle-ci peut alors être conduite à se contracter et donc se vider en l’absence d’un déclenchement volontaire ou entraîner des envies d’uriner très fortes et incontrôlable : on parle d’envies impérieuses.

IL EXISTE DONC 2 MÉCANISMES DE FUITES URINAIRES :

Les pertes d’urines qui se produisent à l’effort (incontinence urinaire d’effort) qui sont dues à un mauvais fonctionnement du sphincter et/ou une défaillance du plancher pelvien.

Les pertes d’urines qui se produisent lorsqu’on ne peut se retenir d’uriner (envie impérieuse) dues à une irritation des capteurs de la paroi de la vessie en l’absence d’anomalie du sphincter et du plancher pelvien.

Les fuites d’urines peuvent être mixtes c’est-à-dire combiner ces deux mécanismes.