Chez les patients a risque d’endocardite (transplanté cardiaque, prothèse valvulaire ou antécédent ‘endocardite), il n’y a pas de prophylaxie particulière à proposer.

Chez les patients ayant reçu des antibiotiques dans les 6 mois précédents la biopsie, le risque de résistance est accru. La résistance aux quinolones est de plus en plus fréquente, notamment dans certaines régions. On peut alors substituer aux quinolones la ceftriaxone.

L’infection après biopsie doit être prise en charge rapidement car son pronostic en dépend. C’est l’information la plus importante à faire passer aux patients : la survenue de fièvre associée à des troubles urinaires après biopsie prostatique impose une consultation en urgence.

Les autres complications sont :

  • Le sang dans les urines (hématurie) : le plus souvent, il ne nécessite pas de traitement particulier et disparaît en 24 à 48 heures après prise de boissons abondantes. Rarement il va nécessiter une hospitalisation pour décaillotage vésical avec mise en place d’une sonde urinaire.
  • Le sang dans le sperme (hémospermie) : cette complication fréquente, impressionnante mais sans gravité ne nécessite aucune prise en charge mais est longue à disparaître (environ 2 mois).

Après une nouvelle biopsie, les complications ne sont pas plus fréquentes sauf si la première biopsie avait entrainée une complication. Il faut alors redoubler de vigilance notamment sur le risque infectieux : Antibioprophylaxie ++.

Docteur Denis Bretheau

PBP