Le cancer de la prostate peut perturber la vie quotidienne et rendre difficiles la réalisation des tâches habituelles : entretien du linge et du logement, courses, préparation des repas, …

Des professionnels peuvent aider le malade après avoir effectuer une demande auprès des organismes sociaux, des collectivités territoriales et/ou des associations de patients. Ces aides sont souvent allouées en fonction des ressources. La mutuelle, en fonction du contrat, peut également intervenir.

STRUCTURE D’ACCUEIL

Si l’état de santé ne permet pas le retour à domicile, un hébergement en établissement de Soins de Suites et Réadaptation (SSR) est possible. Il est à prévoir avant votre sortie de l’Hôpital (ou clinique) avec l’Assistante sociale de l’établissement. Ce séjour en SSR est pris en charge par l’Assurance Maladie à l’exception du forfait journalier et de la chambre individuelle à la charge du patient ou de sa mutuelle.

APA

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est une aide financière pour toute personne âgée de plus de 60 ans, résidant en France, en perte d’autonomie qu’elle réside à son domicile ou en institution (Maison de retraite). Cette aide est soumise à condition de ressources. Le dossier est à retirer auprès des conseils généraux et des organismes de sécurité sociale.

DISPOSITIFS D’AIDES AUX HANDICAPÉS

Le terme de handicap désigne toute limitation d’activité ou restriction de la participation à la vie en société. Ce terme est utilisé pour une maladie entrainant une invalidité, temporaire ou non. C’est pourquoi toute personne, atteinte d’un cancer, peut avoir accès, selon son âge, à certains dispositifs d’allocations de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Celle-ci délivrera une carte d’invalidité offrant de nombreux avantages au quotidien ainsi que sur le plan fiscal.

Pour en bénéficier il faut remplir un formulaire unique (www. cnsa.fr) et avoir un certificat médical de moins de 3 mois.

AIDE PAR UN PROCHE

La loi du 21 Août 2003 a institué deux types de congés d’accompagnement par un proche :

  • Le congé de soutien familial (aide à un proche handicapé ou en perte d’autonomie). Pour bénéficier de ce congé, qui ne peut être refusé par l’employeur, il faut justifier de deux ans d’ancienneté dans l’entreprise. Non rémunéré, il est d’une durée de 3 mois, renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière.
  • Le congé de solidarité familiale (aide à un proche en fin de vie). Une allocation journalière d’accompagnement peut alors être fournie. Ce congé d’une durée de 3 mois renouvelable une fois nécessite une demande 15 jours avant la date souhaitée et un certificat médical attestant la mise en jeu du pronostic vital. Dans tous les cas, l’avis de l’assistante sociale est recommandé.

SOUTIEN PSYCOLOGIQUE

La maladie pouvant être source de souffrance psychologique en fonction de son ressenti et des paramètres personnels, un soutien psychologique par un professionnel (onco pychologue notamment) est souhaitable. L’équipe soignante est à l’écoute de toute demande et oriente les patients vers la (les) structure adaptée.

PRÊT BANCAIRE

Depuis 2011, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) permet d’élargir l’accès à l’assurance et à l’emprunt des personnes ayant un risque aggravé de santé. Assureurs et banquiers se ont engagés à prendre à leur charge le surcoût de l’assurance quant il devient trop important (> 1,4 point de taux effectif global TEG du prêt. Tout renseignements peuvent être pris auprès de www.aeras-infos.fr.

Docteur Denis Bretheau