La Consommation de Soins Hospitaliers se répartissait en 67 Mds€ dans le secteur publique (77%) et 20 Mds€ dans le secteur Privé (13%).

 

Graph

 
Pour l’activité chirurgicale, la France est dotée en 2013 d’environ 95 000 lits de chirurgie.

CHIRURGIE (Nbre de lits)

Secteur Publique

Secteur Privé

TOTAL

Hospitalisation Complète

40 000

40 000

80 000

Chirurgie Ambulatoire

4 500

10 500

15 000

TOTAL

44 500

50 500

95 000

 

De quel nombre de lits de chirurgie a t-on besoin pour prendre en charge l’activité chirurgicale dans notre pays ?

Si on reprend les chiffres du PMSI 2012, 5 612 000 actes de chirurgie ont été effectués dont 3 380 0000 (60 %) en Hospitalisation complète et 2 232 000 (40%) en Ambulatoire.

Si le taux cible de chirurgie ambulatoire est fixé à 62% (rapport IGAS-IGF), le nombre d’acte de chirurgie ambulatoire /an serait de 5 612 000 x 0,62 = 3 479 400 actes et celui d’actes en hospitalisation complète de 5 612 000 x 0,38 = 2 132 560.

Combien de lits de chirurgie ambulatoire sont nécessaires ?

  • Hypothèse 1 (un malade par lit/jour sur 220 jours ouvrés) = 15 816 places.
  • Hypothèse 2 (2 malades par lit/jour sur 220 jours ouvrés) = 7 908 places.
  • Hypothèse 3 (1,5 malades par lit/jour sur 220 jours ouvrés) = 10 544 places.

Combien de lits d’Hospitalisation complète sont nécessaires ?

Sur l’hypothèse d’une durée moyenne de séjour de 6 jours et d’un taux d’occupation des lits de chirurgie de 85% :

  • 2 132 560 actes x 6 jours = 12 795 360 journées d’hospitalisation.
  • 1 lit = 365 jours x 0,85 (taux d’occupation) = 310 jours disponibles.
  • 12 795 360 / 310 = 41 275 lits (à comparer aux 80 000 lits actuels).

Soit une surcapacité à terme de 38 725 lits en hospitalisation complète.

Conclusion

Par ce simple calcul arithmétique, on peu donc considérer que le nombre de lits actuels de chirurgie ambulatoire est largement suffisant pour absorber l’augmentation du taux de chirurgie ambulatoire proposé par les tutelles et que le parc des lits d’hospitalisation complète pourrait être globalement réduit de moitié. Ceci doit constituer une piste de réflexion pour l’évolution future de nos structures de soins.

Docteur Denis Bretheau