Selon une étude londonnienne, cette écoute musicale peut réduire les douleurs post-opératoires de deux points sur une échelle de 0 à 10. Les patients opérés en musique ont moins recours aux médicaments analgésiques et sont moins anxieux que les autres. Ils se montrent également plus satisfaits de leur prise en charge.

Par ailleurs, tous les styles de musique testés (soit plus de 4.000 titres au total) s’avèrent efficaces. Les auteurs relèvent toutefois un bénéfice accru mais « non significatif » pour les morceaux choisis par le patient lui-même. Enfin, si la musique contribue à apaiser stress et douleur sous anesthésie générale, son impact est plus fort lorsque le malade est conscient. On ignore encore quels sont les mécanismes d’action de ce phénomène : relaxation, distraction cognitive ou autre.

Au vu de ces résultats, il semblerait que la musique soit un moyen non invasif, sûr et bon marché qui devrait pouvoir être mis à la porté de toute personne subissant une intervention chirurgicale. Seul bémol :  Le risque que la musique interfère dans la communication entre les membres de l’équipe médicale, voire nuise à leur concentration. Une autre étude récente semble éliminer ce risque et au contraire accréditer le fait que les gestes chirurgicaux sont plus précis lorsque l’équipe chirurgical travaille en musique !

 

Docteur Denis Bretheau

(*) Hole J. et coll. : Music as an aid for postoperative recovery in adults: a systematic review and meta-analysis. Lancet 2015,(15)60169-6.